Lorsque des difficultés surgissent dans la relation d’aide avec des personnes issues de la migration, il est souvent tentant d’en attribuer la cause à des facteurs externes. Cependant, le problème peut parfois résider en soi-même ou alors dans les dynamiques de pouvoir implicites qui se déploient entre l'accompagnant·e et l’accompagné·e. Ce module propose d’explorer ces questions importantes en étudiant l’impact de sa propre posture et les avantages implicites qui peuvent être associés à son rôle.
Les participant·es sont invité·es à réfléchir à ce que peut représenter leur position sociale ou professionnelle pour les personnes qu’ils·elles accompagnent. Ces représentations peuvent conduite à une incompréhension des rôles en raison, par exemple, d’une méfiance envers les figures d’autorité ou de représentations culturelles spécifiques. En tant que professionnel·le issu·e d’une culture dominante, sa posture peut résonner de manière particulière auprès des personnes migrantes, influençant parfois inconsciemment la dynamique de la relation d’aide. Ce module aide donc à identifier ces influences pour éviter les asymétries de pouvoir qui peuvent limiter la collaboration et l'engagement des personnes accompagnées.
Sur la base des acquis du module 5.1, le module 5.2 explore des stratégies concrètes pour renforcer le pouvoir d’agir, non seulement des personnes accompagnées, mais aussi des professionnel·les de l’accompagnement. Après avoir analysé les asymétries de pouvoir, tant structurelles que bilatérales, ce module met l’accent sur des approches qui permettent d’équilibrer et d’optimiser le pouvoir d’agir de toutes les parties impliquées.
En s'appuyant sur un regard structurel et systémique, la formation examine les contextes sociaux et politiques qui façonnent chaque relation d’accompagnement. Les participant·es sont invité·es à réfléchir, selon les principes de l’éducation populaire, à des manières de co-construire des parcours d’accompagnement adaptés et respectueux des besoins des personnes issues de la migration précaire. Cette démarche inclut des stratégies pour composer avec les contraintes institutionnelles et valoriser les compétences des personnes accompagnées, tout en renforçant la résilience et l’efficacité des professionnel·les.
Livia Bouvier, formatrice spécialisée en éducation aux droits humains et aux droits de l’enfant.
Laura Florez, assistante de recherche et d'enseignement à l'Université de Kassel et au documenta Institut, doctorante en anthropologie et sociologie à la HETSL (Haute École de Travail Social et de la Santé de Lausanne).
Travailleur·euses sociaux·ales, assistant·es sociaux·ales, professionnel·les de la santé (infirmier·ères, médecins, psychologues), éducateur·trices, médiateur·trices culturel·les, bénévoles et toute personne impliquée dans l’accompagnement de personnes issues de la migration.
Ces deux modules de formation mobilisent des méthodes pédagogiques fortement inspirées de l’éducation populaire, favorisant un apprentissage participatif, réflexif et ancré dans les réalités des participant·es. Dans cette optique, les participant·es sont invité·es à :
Co-construction des savoirs
Participation à des ateliers interactifs
Pratiquer la mise en situation
S'engager dans des échanges collectifs
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