La Consultation Psychothérapeutique pour Migrant·es d’Appartenances (CPM) propose des traitements psychiatriques-psychothérapeutiques intégrés dont le dispositif de base est l’entretien individuel. Ils comprennent, néanmoins, très régulièrement des entretiens avec l’entourage familial du ou de la patient·e. La collaboration avec le réseau de cette personne est également essentielle dans le traitement. Ce réseau est constitué d’intervenant·es de différents secteurs (médecins généralistes, assistants sociaux et assistantes sociales, enseignant·es, juristes, avocat·es, psychiatres, psychologues, autres spécialités médicales).
Les traitements proposés ont souvent une dimension interdisciplinaire puisqu’ils incluent régulièrement, à la fois, une approche corporelle (avec un·e physiothérapeute de l’équipe) et une approche psychothérapeutique, médicale/psychiatrique et sociale.
Parmi les psychothérapeutes, plusieurs courants sont représentés (systémique, psychodynamique, cognitivo-comportemental, psychotrauma, EMDR, etc.) et utilisés en fonction de la problématique spécifique. L’ensemble des thérapeutes est sensibilisé aux approches transculturelles qui laissent une place importante aux représentations culturelles des troubles et de la détresse des patient·es.
La prise en considération du contexte d’origine du ou de la patient·e et de celui dans lequel la personne évolue est un élément important du traitement. La précarité des conditions de séjour en Suisse des patient·es de la CPM peut, par exemple, favoriser l’apparition d’épisodes de crise au cours desquels le traitement doit être rapidement adapté.
Outre les entretiens individuels, des thérapies de groupe sont également proposées, conduites par un binôme de thérapeutes.
La CPM préconise une approche psychosociale : les patient·es d’Appartenances sont souvent victimes de précarité et d’exclusion et requièrent une analyse approfondie de leurs difficultés sociales. La collaboration avec les autres secteurs de l’association permet des propositions plurifocales comportant un volet social et communautaire. L’amélioration de la santé psychique des patient·es de la CPM passe souvent par une meilleure intégration dans la société et par une réinsertion professionnelle et communautaire.