En plus des thérapies individuelles et familiales, les thérapeutes de la Consultation Psychothérapeutique pour Migrant·es animent plusieurs groupes thérapeutiques destinés à des patient·es qui partagent un vécu, une situation ou des symptômes similaires, et pour qui un dispositif en groupe offre un accompagnement adapté et complémentaire aux entretiens individuels.
Groupes thérapeutiques
Les groupes thérapeutiques permettent de travailler sur les interactions et l’entrée en relation avec l’autre. Le partage d’expériences communes et le soutien mutuel face aux difficultés rencontrées donne la possibilité à chaque participant·e de renforcer sa confiance en soi et en l’autre, et de retrouver un sentiment de maîtrise sur son existence. Le fait d’être invité·e à accueillir l’histoire de l’autre a pour conséquence implicite de conduire la personne à accepter la sienne, sans pour autant la banaliser. Ainsi, le travail collectif amène progressivement une transformation intérieure du regard sur soi et sur son propre vécu. La reconstruction d’un réseau de solidarité et de soutien favorise également le développement de l’autonomie.
Parmi les divers suivis de groupes (de durées variables), la CPM d’Appartenances propose :
Groupe Corps pour femmes migrantes – Lausanne et Vevey
L’objectif est de créer un espace thérapeutique autour du corps et de son bien-être (sommeil, respiration, posture, etc.), et d’offrir ainsi des outils concrets pouvant contribuer au mieux-être.
Groupe Yoga – Yverdon
L’objectif est d’offrir des techniques de yoga adaptées aux problématiques physiques et psychiques des participant·es, en tenant compte des limites de chacun·e.
Physiothérapie et approche psychocorporelle
La Consultation Psychothérapeutique pour Migrant·es d’Appartenances propose un travail complémentaire centré sur la relation corps-psychisme visant la réappropriation corporelle et identitaire ébranlée par les traumatismes passés.
Atteintes dans leur intégrité physique et psychique, les personnes ayant subi des sévices entretiennent, en effet, un rapport complexe à leur corps. Les séquelles physiques et les douleurs persistantes ravivent le souvenir des violences subies, et toute perception des sensations corporelles peut être vécue par la victime comme une expérience potentiellement retraumatisante. Sans cet accompagnement spécifique, il peut arriver que les plaintes somatiques prennent massivement le dessus et envahissent les séances de psychothérapie, empêchant le travail d’élaboration du vécu traumatique de se faire correctement.
Les séances de physiothérapie s’adressent à des patient·es ayant subi des tortures et souffrant de douleurs somatiques, de difficultés respiratoires non organiques, de troubles de l’image et de la perception corporelle, d’angoisses, de troubles du sommeil et de l’alimentation. Elles permettent de se réapproprier son corps et de rétablir un lien entre le corps et les émotions. Comprenant différentes techniques de relaxation, de massages et d’exercices, elles sont assurées par des physiothérapeutes spécifiquement formé·es au travail avec des personnes migrantes victimes de torture et de violences collectives.
L’approche psychocorporelle et les techniques issues de l’hypnose ericksonnienne permettent donc d’aborder ces différents aspects. En lien avec la psychothérapie, elles favorisent également l’autonomisation en permettant au patient ou à la patiente de mieux gérer la douleur et ses symptômes anxieux.