Le corps constitue notre premier vecteur de contact avec le monde extérieur. Le psychisme, quant à lui, donne du sens aux expériences vécues, tandis que la culture relie ces perceptions au collectif. Dans le contexte de la migration, l’environnement change du tout au tout et les repères corporels — comme les odeurs, les goûts, la chaleur, les interactions physiques ou encore les normes de distanciation sociale — sont profondément bouleversés. Ces perturbations peuvent avoir des répercussions sur l'équilibre émotionnel et psychologique des personnes issues de la migration, accentuant parfois des vulnérabilités déjà présentes.
Pour répondre à ces défis, ce module propose une exploration des atteintes corporelles qui peuvent toucher les personnes issues de la migration précaire (traumatismes, accidents du travail, somatisations, etc.), tout en découvrant comment les approches psychocorporelles peuvent enrichir leur accompagnement. À travers des méthodes participatives impliquant une exploration des vécus corporels, les participant·es apprendront à prêter attention à leurs propres signaux physiques, afin de mobiliser le corps pour faciliter la régulation émotionnelle, renforcer les liens interpersonnels et mieux répondre aux besoins spécifiques des personnes en exil, tout en intégrant leurs propres vécus dans cette démarche.
Nathalie Bennoun, psychologue spécialisée en psychothérapie FSP, psychologue responsable adjointe de la Consultation Psychothérapeutique pour Migrant·es (CPM) d’Appartenances.
Exposés théoriques, expériences pratiques, échanges de pratiques, partages d’expériences et de regards.
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